5 | 2025Varia

Notes de la rédaction

Les articles qui composent ce numéro 5 investiguent les conditions dans lesquelles des violences sexistes et sexuelles sont produites dans la relation avec les patient·es ou les publics d’institution. Ces violences relationnelles et épistémiques se nichent au fondement des cadrages théoriques, dans des tropes sexistes ou dans le refus d’écouter et de reconnaître les victimes dans ce qu’elles disent subir.

À partir d’une auto-ethnographie, Léna Dormeau analyse la misogynie des catégorisations diagnostiques des femmes et minorités de genre dites “débordantes”. En retraversant l’histoire de la psychanalyse, Daniel Delanoë plonge dans la culture du viol et de l’inceste de la discipline pour proposer la distinction entre une psychanalyse réactionnaire, qui vient justifier ou invisibiliser les dominations, et une psychanalyse critique, qui tient compte des rapports sociaux de dominations et de leurs effets. Gabrielle Rioux réfléchit aux conditions de l’accueil des victimes de violences au sein du couple lesboqueer dès lors que les dispositifs institutionnels ont un cadrage cishétérosexuel. Enfin, plus qu’une recension d’ouvrage à proprement parler, Thomas Cuvelier propose de faire de Tact de Fabrice Bourlez une réponse à la crise du toucher qui caractérise l’expérience fascisante contemporaine.

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